A Ordem Internacional

A Ordem, A Grande Loja e o Conselho Nacional

Ordre Maçonnique International du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm

Il regroupe des maçons de divers pays qui continuent la ligne initiatique tracée par son fondateur, Garibaldi :

Il était un immense combattant de la liberté. Pour lui, l’humanisme transcendait l’idée de nation. De nos jours nos frères adhérent, sans réserve, aux valeurs démocratiques et humanistes de son fondateur dans une structure internationale.
C’était un homme remarquable qui est à l’origine de notre filiation (grands-maîtres successifs). Un grand-maître corporifie l’influx spirituel. Cette filiation repose sur une transmission, régulière et attestée par écrit, du type « maître à disciple » . Elle constitue notre sève initiatique.
Il se voulait l’héritier de différentes traditions. Encore aujourd’hui, notre structure de grade englobe une maçonnerie symbolique, philosophique et hermétique très proche de celle que pratiquait Garibaldi.
Nous sommes fidèles à cette tradition garibaldienne nous y puisons notre force. L’origine de cette tradition se confond avec l’origine du rite sous sa forme actuelle.

Grande Loge Française Masculine

Reliée au souverain sanctuaire international la grande loge est garante de la régularité du rite. Elle a été fondée en 1908 et Gérard D’ENCAUSSE fut le 1er G.°.M .°.des Rites Anciens et Primitif de Memphis Misraïm.

Le conseil national masculin de France

Il s’agit de retour au mode de fonctionnement de notre obédience d’avant 1998.

Il résulte de l’application stricte de nos grandes constitutions :
Le Président de droit de la Grande Loge Symbolique est le Grand Maître National.
Pourtant, suivant les pays, le Grand Maître National, en accord avec le Souverain Sanctuaire National, peut déléguer la direction des activités maçonniques de la Grande Loge Symbolique, constituée par les Ateliers des 3 premiers grades, à un Président élu. Cette instance prend le nom de Conseil National.

Le Président du Conseil National prend le titre de Président de la Grande Loge Symbolique. Il rend compte de sa mission au Souverain Sanctuaire National

La Grande Loge Nationale – Conseil National. fonctionne comme une Loge symbolique au 3ème degré. Elle est dirigée par le Grand Maître National ou par le Président du Conseil National suivant les pays où ces Dignités existent. Le ou les Délégués, les Délégués Régionaux assistent aux Tenues de Grande Loge. Son Président peut y adjoindre tout Membre Maître qu’il désire y voir siéger

Une transparence totale

De plus, une association 1901 fédère les associations locales des loges bleues et gère l’ensemble de la structure française. Pour éviter d’éventuels problèmes d’opacité financière, le budget apparaît sur un intranet et tous les frères y ont accès.

Apresentação das Lojas

L’ordre se compose, au niveau des trois premiers grades, de 60 ateliers répandus dans le monde.

L’ordre est représenté, en France et pays associés, dans les orients qui suivent :

Bordeaux, Gironde (un atelier masculin, un atelier mixte)
Villeneuve d’Ascq, Nord (un atelier masculin)
Lille (un atelier masculin)
Brignoles, Var (un atelier masculin)
Lausanne, Suisse (un atelier masculin, un atelier féminin)
Mulhouse (un atelier masculin très bientôt)
Paris (2 ateliers masculins, 1 ateliers mixtes)
Nantes, Loire Atlantique (un atelier masculin)
Pornic, Loire Atlantique (un atelier mixte)
Sainte, Charente-Maritime (un atelier mixte)
Perpignan (un atelier mixte)
Nice, Alpes-Maritime (un atelier masculin un atelier mixte en projet)
Italie (5 ateliers)
Grèce (un atelier masculin)
Autriche (un atelier masculin en projet)
Portugal, R.’.L.’. UDJAT, à l’orient du Porto (un atelier masculin)

Un mot de quelques ateliers

Les Disciples de Maât Bordeaux n° 877

Le Triangle Mixte « Les Disciples de Maât » se veut évoluer dans l’esprit d’une fraternité Universelle conduisant tout naturellement l’ensemble de ses membres vers un perfectionnement moral à travers et avec l’aide du rite de MM et grâce à l’ensemble des symboles, véritables messages initiatiques.

Nous pensons que l’homme et la femme modernes ne sont pas différents en substance de leurs ancêtres : problèmes différents, vocabulaire nouveau, investigations nouvelles, mais même quête fondamentale.

Cet Atelier est ouvert à tous les Frères et Sœurs visiteurs libres et de bonnes mœurs

Les Tenues sont le 2° samedi de chaque mois
Le vocable « Les Disciples de Maât » appelle à la compréhension de la Justice et de la Vérité pour un Ordre Juste du monde…

Seshat Brignolles n°204

Notre atelier symbolique s’inscrit dans la tradition de l’ordre

Il se caractérise par sa démarche spiritualiste et symboliste, car la Franc Maçonnerie est avant tout, un Ordre initiatique.

Notre atelier se sent l’héritier d’un corpus symbolique et hermétique et de rites transmis par la voie de l’initiation traditionnelle.

Hermes Paris n°100

Cet atelier a pour but et spécificité de travailler dans la voie de la maçonnerie Egyptienne, en pratiquant le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm. Ses travaux sont d’ordre symbolique et philosophique

La Lumière d’Égypte à Lausanne

Un triangle vient de se constituer à l’orient de Lausanne. Cette nouvelle structure s’appelle « la lumière d’Egypte » ; elle s’inscrit dans la tradition la plus pure et la plus rigoureuse de notre rite.

Le nom du triangle rappelle que la lumière est omniprésente en Egypte. RE, dieu solaire, est le soleil à son zénith. Voyageant dans sa barque chaque jour à travers le ciel et chaque nuit aux travers des mondes souterrains .

Kheper Nantes

L’Atelier KHEPER pratique, chaque troisième vendredi du mois, le Rituel de Triangle de notre RITE dans un Temple des plus champêtre.

Nous avons ouvert sa construction en avril 2006 et maintenant notre Loge est JUSTE.

Nous nous appuyons sur nos Outils de construction afin de développer en chacune des pierres de notre Temple le culte du Grand Architecte de l’Univers.

Nous travaillons au rituel complet. De nombreux visiteurs de la Grande Loge de France et du Droit Humain nous aident dans l’occupation des plateaux.

Une fête de la St. Jean est prévue le samedi 23 juin qui nous donnera l’occasion de partager avec nos familles et nos amis un moment privilégié en communion avec la nature.

Particulièrement conscients de l’Oeuvre que nous avons entreprise, nous travaillons dans l’Harmonie apportant un soin particulier à accueillir des Initiables en nos Mystères.

Contact par courriel : kheper@memphismisraim.fr

La Lampe D’Osiris Bordeaux 202

« La Lampe d’Osiris (*) » a été créée il y a un vingtaine d’années pour être un atelier de recherche maçonnique.

Le triangle « La Lampe d’Osiris » se distingue particulièrement grâce à ses études concernant l’initiation et la réalisation spirituelle en général ainsi que l’étude du rite de Memphis-Misraïm en particulier.

L’une des originalités de notre atelier est d’utiliser une méditation guidée dont la pratique régulière favorise le passage de l’initiation virtuelle à l’initiation effective.

Cette pratique à lieu, à l’ouverture des travaux, afin de laisser les métaux à la porte du temple et également au moment fort de la chaîne d’union.

Selon les principes fondateurs de la franc-maçonnerie, « la Lampe d’Osiris » loge masculine est ouverte à tous les visiteurs, intéressés par la recherche et l’instruction Maçonnique, pourvu qu’ils soient libres et de bonnes mœurs.

Notre triangle a décidé de recevoir provisoirement des femmes maçons, l’objectif est de créer des structures mixtes dans le sud-ouest à court ou moyen terme.

Les tenues ont lieu généralement le quatrième samedi de chaque mois à 10 h.

(*) Le vocable « Lampe d’Osiris » est le nom que les anciens Egyptiens donnaient au point situé au sommet du crâne, ce centre d’énergie correspond au Chakra « couronne » (Sahasrara) des indous.

De Memphis e Misraïm a Memphis-Misraïm

Le Rite de Memphis

Antérieurement à 1721, date à laquelle il est cité pour la première fois, existait à Narbonne le Rite dit « de Narbonne ».

Il était l’héritier de deux courants venus du passé Egyptien et Rosicrucien. Egyptien par l’Ordre des Architectes Africains” (pris ici dans le sens d’Egyptien) et Rosicrucien par les « Frères de la Rose-Croix d’Or” ou d’Asie (en réalité EASIE qui étaient les initiales de Eques A Sancti Johannis Evangelistae).

Ce Rite avait à peu près disparu lorsqu’en 1779 il fut restauré dans sa vigueur primitive par le Marquis de Chefdebien sur le modèle du Rite des Philalèthes et il prit le nom de Rite Primitif des Philalèthes ou Rite Primitif de Narbonne.

En 1798, des officiers de l’armée de Bonaparte, tous membres du Grand Orient de France et disciples du Rite de Narbonne, en mission en Egypte, sont en contact avec des initiés du Soufisme et des Collèges initiatiques Druzes du Liban.

Ils décident de renoncer à la filiation de la Grande Loge d’Angleterre et de créer un nouveau Rite. Ainsi naquit la Loge « Les Disciples de Memphis”, au Caire, suivant la tradition du Rite de Narbonne.

Samuel Honis, initié à cette Loge, revient en France en 1814 et installe à Montauban, le 23 mai 1815 une filiale de la Loge « Les discjples de Memphis” qui devient la Mère-Loge du Rite de Memphis.

21 janvier 1816 : MARCONIS DE NEGRE est élu Grand Hiérophante.
23 mars 1838 : Création à Paris de la Loge « OSIRIS”.
21 mai 1838 : Création à Bruxelles de la Loge « La BIENFAISANCE ».
17 juin 1841 : Interdiction par le Préfet de Police de Paris suite à une dénonciation pour menées républicaines.
5 mars 1848 : Autorisation de reprendre les Travaux.

Des Grandes Loges Nationales s’implantèrent alors dans différents pays, notamment en Roumanie, aux Etats-Unis d’Amérique, en Egypte, en Australie, en Angleterre où elle fut installée officiellement au Free Mason’s Hall à Londres le 4 juin 1872.

Le Rite de Misraïm

Ce Rite apparaît (ou plutôt réapparaît) à Venise en 1788. Il est donc l’un des plus anciens en France.

Un groupe de Sociniens (secte protestante anti-trinitaire) reçut de Cagliostro une patente de Constitution. Il leur conféra les trois premiers grades de la Franc-Maçonnerie qu’il détenait lui-même régulièrement de la Grande Loge Unie d’Angleterre. Il leur conféra également les Hauts Grades de la Maçonnerie templière Allemande, qu’il détenait d’ailleurs tout aussi régulièrement.

Le Rite essaima rapidement en Italie et apparut en France avec les frères Bédarride qui, de 1810 à 1813, développent ce Rite avec succès, quasiment sous la protection du Rite Ecossais.

Le Rite de Misraïm nourrit des liens étroits avec les Carbonarii dont il devient une pépinière et le refuge.
Une cinquantaine de Loges sont créées aux Pays-Bas, en France, en Suisse.

En 1818, publication à Bruxelles des Statuts Généraux de l’Ordre de Misraïm pour les Pays-Bas. Il existait déjà alors des loges, notamment à Anvers, Mons, Courtrai et Bruxelles.

En 1829, le Rite est introduit en Ecosse et en Irlande.

En 1822, il fut dénoncé à la police comme « Ennemi de I’Etat, de l’Autel et du Trône”, mais la police n’arrive pas à l’interdire.

Le 18 janvier 1823, un perquisition chez le Frère Vehrnes, à Montpellier, permet cependant de découvrir des documents violemment anti-cléricaux et le Rite est interdit.

Il reprendra ses activités en 1838. lisera à nouveau interdit 1841 et, enfin, restauré en 1848.

Le Rite de Memphis-Misraïm

Peu après son installation en Angleterre (le 4 juin 1872), la Grande Loge de Memphis de ce pays nomme le Général Garibaldi membre honoraire et des relations sont aussitôt établies avec le Suprême Conseil Ecossais de Sicile et le Grand Orient d’Egypte.

Le 26 octobre 1876, le Grand Orient National d’Egypte (Rite de Memphis) confère au très Illustre Frère Garibaldi le titre de Grand Maître ad vitam.

C’est sous sa Grande Maîtrise, en 1881, après bien des discussions, que les Rites de Memphis et de Misraïm, qui avaient dans la plupart des Pays les mêmes Hauts Dignitaires, fusionnèrent. Cette fusion fut officialisée à Naples en 1899 et prit le nom de « Rite Oriental Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm ».

Garibaldi fut souvent désigné comme « véritable citoyen du Monde » et défini comme « Chevalier de l’Humanité”. Il était avant tout un « rassembleur » estimé pour sa sincère abnégation, son intégrité et son courage.
Il eut un grand rêve : « Les Etats-Unis d’Europe ».

Il prônait l’unité entre les hommes et était convaincu de la nécessité de lutter « pour l’Humanité et la Liberté en général ».

Adversaire irréductible de l’Eglise romaine, il réclamait la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Il voulait introduire l’instruction obligatoire, gratuite et laïque en supprimant les congrégations religieuses ; cependant, il refusait l’athéisme, l’indifférence et le « misérable matérialisme »
Victor Hugo écrivit de lui : « Garibaldi, qu’est-ce que Garibaldi ? C’est un homme, rien de plus. Mais un homme dans toute l’acception sublime du mot. Un homme de la liberté, un homme de l’humanité ».

Signalons encore, pour l’histoire du Rite, qu’en 1925, par suite de la situation politique et de l’attitude du gouvernement fasciste, le Rite se met en sommeil en Italie.

Pendant la guerre 40-45, le Passé Sérénissime Grand Maître Mondial d’Honneur Robert Ambelain, continua à faire fonctionner clandestinement chez lui la Loge « Alexandrie d’Egypte » et ce pendant toute la guerre.

Comme d’autres Obédiences, l’Ordre de Memphis-Misraïm dut aussi payer son tribut. C’est ainsi que, notamment, le 26 mars 1944, Constant Chevillon, Sérénissime Grand Maître de France, fut assassiné à la mitraillette par la milice de Vichy.

Le 20 avril 1945, le Frère Georges Delaive, Sérénissime Grand Maître de Belgique, meurt décapité à la hache dans la cour de la prison de Brunswick. D’autres Maçons moururent aussi dans les camps, victimes à la fois de leur idéal maçonnique et de leur patriotisme.

Grâce à ces Illustres Maçons et aux actuels Grands Maîtres, le Rite de Memphis-Misraïm perpétue ses traditions de fidélité aux principes de fraternité et aux sciences initiatiques.

Actuellement le rite est présent dans plusieurs obédiences.
Et beaucoup de nos frères rêvent d’unir à nouveau ce qui a été dispersé…

Filiação

Liste des grands maîtres mondiaux:

1838 Etienne Marconis France
1869 Marquis de Beauregard Egypte
1874 Salvatore A. Zola Egypte
1881 Joseph Garibaldi Italie
1900 Ferdinand Delli Odi Italie
1902 John Yarker Grande-Bretagne
1913 Théodore Reuss Allemagne
1936 Guérino Troilo Argentine
1946 Georges Lagreze France
1966 Robert Ambelain France

Nous sommes la seule obédience masculine pratiquant le rite de Memphis-Misraïm en France rattachée à cette lignée initiatique.

Il y a beaucoup d’obédience se réclamant de notre rite. Ce qui distingue notre organisation initiatique c’est sa fidélité à la lettre de notre filiation (nous avons en notre possession les différents décrets de transmission de la grande hiérophanie) mais aussi et surtout à l’esprit de le tradition initiée par Garibaldi tant dans le respect de l’organisation de notre pyramide initiatique que dans le suivi des rites qui nous ont été transmis.

Grands maîtres contemporains:

Précision : Les grands maîtres contemporains depuis Ambelain ont, après avoir transmis, démissionné de leur charge. Voir à ce propos les documents publiés sur le site international : Cliquez ici

R. Ambelain a désigné G.KL.°.
G.KL.°. a désigné C.S.°.
C.S°. a désigné W.R.°.

http://memphismisraim.fr/wp-content/uploads/2014/11/Nomination_Cheickna_SYLLA.jpg

Filiation historique:

Notre rite est né de synthèses successives entre des rites plus anciens :

Rite Primitif (Paris 1721)
Rite Primitif des Philadelphes (Narbonne 1779)
Rite de Misraïm (Venise 1788)
Rite de Memphis (Montauban 1815)

Pour aller plus loin

Principes, ésotérisme, exotérisme

Car la règle en esprit doit se « corporifier » pour être entendue dans le langage des hommes

Extrait du début de nos constitutions

Principes

L’Ordre International du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm a pour principal objectif de permettre à ses membres de retrouver les enseignements des anciennes écoles de mystères qui ont donné à l’humanité de grands Adeptes (tels que Moïse, Pythagore, Platon, pour ne nommer que ceux-là) qui sont devenus de véritables phares pour l’humanité cherchante en évolution vers sa réintégration dans son Etat Primordial, mais avec toute sa Conscience.

Proclamation

Homme, tu as deux oreilles pour entendre le même son, deux yeux pour percevoir le même objet, deux mains pour exécuter le même acte. De même, la Science Maçonnique, la Science par excellence est ésotérique et exotérique.
L’ésotérisme constitue la pensée, l’exotérisme la Structure . L’exotérisme s’apprend, s’enseigne, se donne, l’ésotérisme ne s’apprend, ne s’enseigne ni ne se donne : il vient d’en HAUT.

Esoterisme

Toute lumière, toute science, toute doctrine, émane du Souverain Sanctuaire où repose l’Arche Vénérée de la Tradition. Nul Maçon, quel que soit son degré maçonnique, ne peut y pénétrer s’il n’y a été appelé par le Souverain Grand Maître Mondial de l’Ordre.

Exoterisme

Le Souverain Sanctuaire International du Rite Ancien et Primitif de MEMPHIS-MISRAIM, considérant que le premier devoir d’un corps organisé est de maintenir l’unité dans la législation qui en régit toutes les parties, a décidé, afin de maintenir cette unité dans ses Temples, de publier ces Grandes Constitutions, Statuts et Règlements Généraux de l’Ordre Maçonnique International masculin du Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm.
A ceux qui seront chargés de les faire exécuter, il dit :
Soyez justes,
à ceux qui devront s’y soumettre il dit :
Paix sur la terre aux hommes de Bonne Volonté,
et, à tous, il répète :
Inclinez-vous devant cette Puissance Souveraine et Mystérieuse, que la raison humaine est aussi impuissante à définir qu’à nier et que la Franc-Maçonnerie proclame sous le nom de GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS ou Architecte suprême de tous les mondes.

Sur l’échelle maçonnique

L’échelle maçonnique dans le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm a 99 degrés, divisés en 90 degrés d’instruction et 9 degrés administratifs. Le 95ème degré est réservé aux membres du Souverain Sanctuaire National, sans mandat particulier. Le 96ème degré est réservé aux Substituts Grands Maîtres Nationaux. Le 97ème degré est réservé aux Grands Maîtres Nationaux. Le 98ème degré est réservé au Substitut Grand Maître Mondial. Le 99ème degré est l’apanage du Président du Souverain Sanctuaire International et Souverain Grand Maître Mondial ad vitam, ainsi que du Passé Grand Maître Mondial si celui-ci se démet de sa charge. Tous ces hauts Degrés sont conférés ad vitam.

Les degrés d’instruction conférés par le Rite sont divisés en trois séries qui constituent :

du 1er au 3ème degré, la maçonnerie symbolique
du 4ème au 33ème degré, l a maçonnerie philosophique
du 34ème au 90ème degré, la maçonnerie hermétique ou ésotérique.
La Maçonnerie symbolique étudie la morale, donne une explication du symbolisme et prépare les commençants à la recherche philosophique.
La Maçonnerie philosophique étudie les grands courants de pensée de l’histoire. Son objet est de pousser a la recherche des causes et des origines.
La Maçonnerie hermétique ou ésotérique s’occupe de haute philosophie, étudie les mythes religieux des différents âges de l’Humanité et admet le travail ésotérique le plus avancé.

Les Ateliers des Corps organisés et autorisés du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm portent les noms de :

LOGES, du 1er au 3ème degré
COLLEGES, ou Loges de Perfection du 4ème au 14ème degré
CHAPITRES. du 15ème au 18ème degré
SENATS, du 19ème au 29ème degré
AREOPAGES, au 30ème degré
TRIBUNAUX, au 31ème degré
CONSISTOIRES, au 32ème degré
CONSEILS SUPREMES, au 33ème degré
SUPREMES CONSEILS ( Direction de la Maçonnerie Philosophique).
GRANDS CONSISTOIRES, du 34ème au 71ème degré
GRANDS CONSEILS, du 72ème au 90ème degré
GRANDS TRIBUNAUX, au 91ème degré
GRANDS TEMPLES MYSTIQUES, du 92ème au 94ème degré
– SOUVERAINS SANCTUAIRES (Nationaux et International) du 95ème au 99ème degrés.

La Règle

Le Secret de la Regle

Trois symboles ont une importance extrême pour la loge. La tradition les désigne sous le nom de joyaux de la loge, ce sont l’équerre le compas et la règle. Cette dernière, en relation avec la droiture morale constitue un des secrets les plus représentatif des maçons.

Les valeurs véhiculées par la franc-maçonnerie ne sont pas originales en soi. Ces valeurs se retrouvent dans de nombreuses religions, philosophies, idéologies laïques : tolérance, respect de la parole donnée, fraternité…

Face à un choix touchant l’éthique. Le maçon accompli va utiliser sa règle c’est à dire juger de la droiture de ses choix au regard des grandes valeurs humanistes précitées.

Le secret de la règle en esprit peut-être cherché dans :
la réflexion sur les limites des grands principes ,
la recherche de la vérité,
le rapport avec sa conscience

Les grandes valeurs humanistes permettent d’affiner la réflexion mais attention aux limites des grands principes, aux manipulations de toutes sortes….

L’exercice de la tolérance :
Le maître maçon effectif sait qu’il ne peut se mettre totalement à la place de l’autre. Comme disent le tenant de la PNL il sait que chacun a sa carte du monde, sa manière de déchiffrer la réalité. Mais devra t-il tolérer l’intolérable ?

L’utilisation de la truelle :
Arrivé très loin dans le chemin de l’initiation le maçon aura appris l’utilisation de la truelle, le dernier, le plus achevé des outil. Il saura pardonner, ce qui est différent de l’excuse ou du regret. Ce geste se fera de manière inconditionnelle, sans aucune attente de l’autre. Mais pourra t-il pardonner l’impardonnable ?

Les promesses fraternelles :
» Suit moi et je te donnerai une initiation plus belle, plus grande, de beaux décors, de très hauts grades, tu pourras participer à telle ou telle société discrète et élitiste ! » Les promesses, souvent cachées, peuvent porter en elle comme un parfum de trahison. Elles permettent de se lier soi-même et de lier l’autre dans la mise en place d’actions parfois douteuses. Méfiance !

La Recherche de la Verite:

Il y a la vérité.
Il y a aussi l’intention cachée derrière la vérité.

Il est possible de manipuler et paradoxalement de mentir, en disant la vérité (Voir la petite histoire citée par Freud). Prudence !

Un homme affirme à l’autre :
» je vais à Cracovie ! «

C’est la vérité,
mais l’autre, pressentant un stratagème lui répond :

» Mais pourquoi me dis tu que tu vas à Cracovie, alors que tu vas à Cracovie, pour que je crois que tu vas à Varsovie ! «

Compliqué, cette histoire !

Dans ce cas, il y a un mensonge, car en disant vrai, le premier intervenant voulait induire l’autre en erreur.

La Conscience du Tréfond

Lorsque le maçon ne sait pas vraiment quelle route prendre.

Lorsque la réponse à ses interrogations ne se trouve pas dans sa raison ni dans son savoir

Alors le maître maçon effectif saura rentrer en lui profondément…

Dans son silence, s’il a de la chance, il atteindra peut-être le tréfond de sa conscience car c’est par elle, affirme le rite Egyptien, que l’homme de devoir est relié au divin.

Cette dernière lui parlera certainement,
et le maçon suivra
“ses inflexibles lois”

C’est pourquoi , en dernière analyse,

la règle est une éthique qui va au-delà de l’éthique.

5 Histoire de la Grande Hiérophanie

«Hiérophante»

Le dictionnaire analogique nous renvoie au mot prêtre, avec une extension vers religion, église et liturgie.

Et à la divinité Cérès, ou une notion de culte se manifeste pour Cérès chez les latins Déméter chez les grecs Eleusis, la ville de Cérès.

Avec les cérémonies : Eleusinies.Thermophories.Ambarvales et surtout les Mystères d’Eleusis nous découvrons que les officiants sont : Hiérophante.Dadouque. Myste.Epopte (Grand Initié).

L’encyclopédie ajoute que le hiérophante était le grand prêtre des mystères d’Eleusis, élu à vie parmi les Eumolpides, famille sacerdotale d’Athènes dont le nom, les bons chantres reflète la fonction sacrée. Il devait présider à l’initiation et présenter aux mystes (homme initié aux petits mystères) les objets sacrés. Il avait également la fonction de premier magistrat (du latin DEMURGIUS) le DÊMI- OURGOS, le Grand Architecte, le Charpentier du Monde.

Etymologie

Du grec: Hiéros = sacré. Saint et Phainein = montre. Celui qui montre le sacré.

Les origines

«Dans tous les mystères anciens, comme dans la tradition Maçonnique, le cérémonial de la réception figurait les révolutions des corps célestes et leurs actions fécondantes sur la terre. Ce cérémonial faisait également allusion aux diverses purifications de l’âme pendant son passage à travers les planètes ou elle revêtait des corps plus purs à mesure qu’elle se rapprochait de sa source, la Lumière incréée. Les prêtres qui, présidaient à l’Initiation, lui attribuaient la vertu de dispenser l’âme de l’Initié des diverses migrations planétaires ; cette âme, à la mort de l’adepte, passait directement dans la séjour de l’éternelle béatitude.

Par une conséquence toute naturelle de ces prémices emblématiques, les officiers, qui présidaient aux initiations de l’antiquité et notamment à celle d’Eleusis, représentaient les « grands agents de la création ». L’Hiérophante que l’on peut comparer au Vénérable de la Loge figurait ce DÊMI – OURGOS dont nous parlions plus haut, La DADOUQUE, second ministre, le même que notre second surveillant, représentait le soleil, il en portait l’image sur la poitrine. L’EPIBOME, ou second surveillant, représentait la lune ; il était décoré du croissant de cette planète. Enfin le CERYCE, ou héraut sacré, l’Orateur de la Loge Maçonnique, symbolisait la parole, c’est-à-dire la vie dans la langue mystique » (1)

Dans l’origine, le christianisme fut une Initiation semblable à celles des païens. En parlant de cette religion, Clément d’Alexandrie s’écrie : « O mystères véritablement sacrés ! ô lumière pure ! A la lueur des flambeaux, tombe le voile qui couvre Dieu et le ciel. Je deviens saint dès que je suis Initié. C’est le seigneur lui-même qui est l’hiérophante ; il appose son sceau à l’adepte qu’il éclaire ; et, pour récompenser sa foi, il le recommande éternellement à son père. (3)

A.Besant confirme dans son ouvrage « Le christianisme ésotérique. P.176 » Tous les grands instructeurs étaient passés par les mystères, et les plus grands en étaient les Hiérophantes.

Histoire

Serge Caillet (11) nous dit : « La question d’une Grande Hiérophanie mondiale, ou de Grandes Hiérophanies nationales, a toujours agité la Franc Maçonnerie égyptienne depuis la mort de son premier Grand Hiérophante , qui était en fait celui du Rite de Memphis, Jacques Etienne Marconis de Négre en 1816.

C’est une question complexe dont on ne peut se débarrasser en quelques lignes : une étude historiographique du sujet s’imposerait, qui devrait compléter une étude doctrinale, voire juridique.

Aussi cette histoire, que d’aucuns se sont plu à embrouiller à plaisir, fera l’objet d’un chapitre spécial dans notre second volume. Sans doute une solution peut-elle se dégager, et il faudrait la rechercher ». Fin de citation.

R.Ambelain , p.295 de son livre « Dans l’ombre des cathédrales » dit : C’est en souvenir de la descente du Feu Divin et de l’Initiation en découlant, que, jadis,des galeries supérieurs des cathédrales gothiques, les prêtres jetaient des pétales de pivoines rouges sur la foule des fidèles agenouillés . La pivoine rouge était alors le symbole du Feu, et le fait qu’elle fleurit pour la première fois au bout de cinq années de séjour au sein de la terre, le nombre cinq rappelant en cabale phonétique le mot Pentecôte (du grec penté : cinq) et la cinquième arcane du livre d’Hermès (l’Hiérophante) signifie l’Initiation aux mystères.

Nous retrouvons même aux plus beaux jours de la Régence (1715-1723), une association para maçonnique, créée par M. de Chaumont sous le titre de « l’Ordre des chevaliers et des nymphes de la rose ». L’assemblée était présidée par deux officiers de sexe différent, dont l’un avait le titre d’Hiérophante, et l’autre celui de grande prêtresse. (2)

Mais intéressons nous à notre Ordre.

21 janvier 1816
Gabriel Marconis de Négre, Grand Maître de l’Ordre de Memphis, fut élu Grand Hiérophante du Rite de (Misraïm dans le texte, erreur, il faut lire Memphis). (18)

7 Juillet 1838
Jean Etienne Marconis de Négre, fils de Gabriel, est élu Grand Hiérophante et procède à l’installation du Souverain sanctuaire de Memphis. (12)

1842
J.E. Marconis publie « Le sanctuaire de Memphis ou Hermès, développement complet des mystères Maçonniques » ou pour la première fois il apparaît que le Grand Hiérophante régit l’Ordre assisté de cinq Conseils suprêmes. Le Rite comprend 92 degrés.

1856
J.E. Marconis de Négre, Grand Hiérophante se rend aux Etats-Unis, ou il établit le 9 novembre, à New York, un Souverain Grand Conseil du 94ème degré.
La même année est fondé à Alexandrie en Egypte un Sublime Conseil de l’Ordre avec le F Joseph de Beauregard comme Grand Maître. (7)

Juillet 1862
Le Grand Hiérophante Etienne Marconis de Négre établit une charte pour la constitution Le Souverain Sanctuaire de Memphis nomme Grand Hiérophante Harry Seymour.

1868
L’Illustre Grand Hiérophante J.E. Marconis étant mort en 1868, l’Egypte assuma pleinement possession de la direction du Rite. (17)

1876
Zola qui avait en 1876 nommé Garibaldi Grand Maître honoraire ad vitam, considérait qu’il était lui-même le Grand Hiérophante légitime de Memphis.
Quant à l’Ordre Français de Misraïm, il ne possédait pas la dignité de Grand Hiérophante et n’avait aucun lien avec Memphis. (9)

Septembre 1881
Alors que Memphis avait disparu de France, les Souverains Sanctuaires de Memphis des Etats-Unis et de Roumanie ainsi que les Souverains Sanctuaires de Memphis et Misraïm de Grande Bretagne et de Naples nommèrent le Général Joseph Garibaldi au grade de Grand Hiérophante général 97°. Son grand âge lui empêcha d’exercer concrètement cette charge honorifique car il mourut en juin 1882 (5)
Mais l’Egypte refuse de reconnaître sa légitimité et proclame Zola à la succession directe, par le marquis de Beauregard, du grand Hiérophante Marconis de Négre.

1882
La succession de Joseph Garibaldi vit l’auto proclamation de Pessina. Mais il n’est pas reconnu par les Souverains Sanctuaires Etrangers (6) en même temps qu’en Egypte en 1883 Solutore Zola se démit des ses fonctions Maçonniques et nomma pour le remplacer comme Grand Maître et Grand Hiérophante de Memphis, Ferdinando Francesco degli Oddi. Ce dernier fut finalement reconnu le 30 mars 1900 comme Grand Hiérophante Universel par les Souverains Sanctuaires mondiaux (14)
Zola se considérait comme Grand Hiérophante légitime étant donné que selon lui, à la mort du Grand Hiérophante Marconis en 1868, le Marquis de Beauregard aurait été désigné pour lui succéder et que celui-ci avait transmis ses pouvoirs à lui-même, Frère Zola en 1874 (5)

30 mars 1900
Le Grand Maître égyptien Ferdinand François Delli Oddi est reconnu Grand Hiérophante par les Souverains sanctuaires des Etats Unis, d’Angleterre- Irlande, de Roumanie,d’Italie, d’Espagne et bien entendu d’Egypte.

Mai 1902
Conflit à l’intérieur du Grand Orient d’Egypte. Oddi démissionne. John Yarker se considère comme nouveau Grand Hiérophante mondial de Memphis et de Misraïm. Cette auto proclamation ne fut pas entérinée par l’Egypte et en 1903 Oddi transmet ses titres de Grand Hiérophante et Grand Maître à Idris Bey Raghed. Ce dernier assume ses fonctions sur l’Egypte et le proche Orient Arabe jusqu’en 1930 sans contact avec les autres Souverains Sanctuaires de Memphis.

1903-1913
John Yarker assume la Grande Hiérophanie de Memphis et Misraïm jusqu’à sa mort le 20 mars 1913. Le titre est reconnu légitimement au F Théodor Reuss, Grand Maître pour l’Allemagne. (15)

1913
Théodore Reuss succède à John Yarker comme Grand Hiérophante. (11)
A partir de cette date nous n’avons relevé aucune note sur la grande Hiérophanie dans les archives et ouvrages que nous avons consultés jusqu’au 10 septembre 1919 ou Jean Bricaud reçois à sa demande une charte de Théodor Reuss, prétendant à la Grande Hiérophanie (10) d’où des remarques désagréables du dit Bricaud concernant la prolifération des Grands Hiérophantes.

1924
Mort du Grand Hiérophante du Rite Théodor Reuss. (16)

22 août 1925
Le Frère Jinarajadasa (Inde) reçoit une charte du Rite de Memphis des mains du Grand Hiérophante Macbean.

21 janvier 1929
Le convent du Souverain Sanctuaire Lyonnais adopte la Constitution et Règlements généraux de l’Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm. Le Grand Maître général Jean Bricaud signe 33.96 ne se donnant pas par le 97° l’autorisation de franchir le pas en se faisant proclamer grand Hiérophante mondial ;Pourtant, sa stèle funéraire porte l’inscription » Grand Hiérophante pour la France » !!
Dès cette date, la succession du Grand Hiérophante Théodor Reuss n’ayant pas été assurée, le Souverain Sanctuaire de Lyon se considère, en vertu des chartes de 1919 données par Reuss lui-même, comme son successeur. Est transformé à ce moment le titre de Grand Hiérophante en Grand Maître Général. (19)

1933
Fletcher est nommé grand Hiérophante pour les Etats-Unis par son Souverain Sanctuaires.

29 octobre 1933

Lors du convent national de « la stricte observance du Rite » Guerino Troilo est élu Grand Hiérophante Mondial 98°

Février 1934
Georges Lagréze dit Bogé de Lagréze reçoit de John Yarker la Grande Hiérophanie.
Cette nomination apporte une ambiguïté au texte paru dans le bulletin Adonhiram n° août septembre 1934 car il aurait été nommé Grand Hiérophante Substitut au Convent de Bruxelles de 1934. Nous pouvons avancer que cette période a été très faste en nominations de Grands Hiérophantes ce qui a amené toutes les réticences ultérieures du F :. Jean Bricaud

11 août 1934
Convent International de l’Ordre Maçonnique Oriental de Memphis Misraïm dénoncé comme illégal par le SGMG Constant Chevillon en son balustre du 1 mars 1936 .
Au cours de ce convent il est admis que le chiffre 99 sera le chiffre définitif et maximum de l’échelle Maçonnique Egyptienne. Que ce degré sera réservé au Grand Hiérophante Invisible. Le 96° étant réservé au Grand Hiérophante mondial des Rites de Memphis et Misraïm. Plus une Grande Hiérophanie pour la voie Mixte. (7)

26 octobre 1934
Le F :. Fructus signe un balustre adressé au Frère Mallinger en se nommant « Grand Hiérophante mondial » de la branche mixte.

Décembre 1956
Convent tenu à Bruxelles avec élection de Jean-Henri Prost-Biraben comme Grand Hiérophante du Rite de Memphis.

4 octobre 1958
Nouveau convent à Lièges ou Marcel Claude est élu Grand Hiérophante.

20 septembre 1990
R. Ambelain adresse une lettre à Gérard Kloppel dans laquelle il lui signifie au paragraphe 4 « En ce qui concerne ton titre de Grand Hiérophante Mondial rappelé dans le bref ci-dessus adressé à nos SS, je me permettrais d’abord d’attirer ton attention sur le caractère pléonastique de cette expression. Le Grand Hiérophante ne peut être que mondial et tu ne le sera pleinement que lorsque je t’aurai remis les deux autres arcanes (car il y en a trois en réalité) qui doivent s’ajouter à celui que je t’ai confié lors de ton investiture, à savoir l’Oracle Egyptien. Je m’excuse de cette dissimulation prudente à l’époque. Il est mentionné dans une lettre de Lagréze en 1945 que je tiens en mes archives à ta disposition, m’annonçant sa remise et son origine (les Roses Croix d’Orient, auxquels avait été affilié Lagréze au Caire avant la première guerre mondiale). Il s’agit d’une faculté psychique divinatoire sans recours à des accessoires matériels. »

6 Février 1998
G. Kloppel écrit au Sublime F Cheickna Sylla : « J’ai le plaisir de t’adresser ci-joint l’original de ta nomination de Grand Maître Mondial Substitut, la régularisation des degrés correspondants sera effectué le 14mars à Lyon, ainsi que la remise de l’enveloppe scellée à ouvrir si je venais à disparaître. En attendant si problème il y avait, c’est Catherine qui te remettrait cette enveloppe qui comprend les éléments de la Grande Hiérophanie du Rite en provenance de nos illustres prédécesseurs Georges Bogé de Lagréze et Robert Ambelain, de même en ce qui concerne les initiations, Michel Kieffer pourrait te les remettre (il est prévenu) mais je pense être encore vivant le 14 mars prochain….

5 mai 1998
Décret Zénith de Coustelet. Aux Très Sublimes Frères, Grands Maître Nationaux et membres de nos Souverains Sanctuaires,Sérénissimes Grands Maîtres, Très Sublimes Frères, J’ai le plaisir de vous faire savoir que le Très Sublime Frère Cheickna Sylla a été nommé: Grand Maître Mondial du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, Grand Hiérophante, (99° dans la lignée de R. Ambelain) le 5 mai 5998 EVL à minuit. J’ai cessé, à la même date et à la même heure, toute activité maçonnique, après 40 ans en ces divers domaines; Les documents confidentiels et tampons ont été remis directement au nouveau Sérénissime Grand Maître mondial. En lui souhaitant […]

10 juin 1998
Balustre du nouveau Grand Maître Cheickna Sylla à l’ensemble de la pyramide. Nous relevons en page 2 « La transmission a eu lieu le mercredi 20 mai 1998 au domicile du Passé Grand Maître Mondial à Coustelet et je suis en possession des attributs de ma fonction.. »

5 mai 1999
Lettre en tête Gérard Kloppel Dr (Docteur ?) passé Grand Maître du Rite« Il y a exactement un an, j’ai transmis la Grande maîtrise Mondiale du Rite et une partie de la Grand Hiérophanie au TSF Cheickna Sylla….J’ai constaté des dérives depuis quelques années…dans ces conditions en vertu des serments prononcés, .il est de mon devoir de reprendre des activités au sein de Rite, ceci à partir d’aujourd’hui.

2 mars 2000
Gérard Kloppel s’adresse aux 95èmes en tant que passé Grand Maître Général, Grand Hiérophante du Rite.
« En conséquence au même titre que le TSF, Grand Maître de Franc, Henri Charles Dupont avait repris un an après lui avoir transmise la Grande Maîtrise de notre Rite au Frère Debauvais, je me vois faire de même en ce qui concerne le Très Illustre Frère Cheickna Sylla et lui reprendre la Grande Maîtrise à partir de ce jour le 2 mars 2000 » .Plus loin « Il a été décidé au niveau international , que désormais notre Rite , sur le plan initiatique sera dirigé par un triumvirat de Frères, qui recevrons chacun, un élément de la Grande Hiérophanie, transmis opérationnellement mais dont les clés sont ailleurs »

19 juin 2000
Proclamation signée Hariel. Ce document appuie le balustre de Gérard Kloppel du 5 mai 1999 en spécifiant que Cheickna Sylla n’a pas reçu l’intégralité des dépôts de la Grande Hiérophanie ( seulement une instruction sur cinq) et que ceci est du à l’échec de sa mission ;
En conséquent il a été décidé que:«Les éléments de la Grande Hiérophanie sont désormais déposés au niveau de cinq Frères chargés de sa pérennité…. »

30 septembre 2005
Balustre pour diffusion générale. Cheickna annonce que la nomination du TSF Willy Raemakers, comme Substitut Grand Maître Mondial, s’inscrit dans un processus de descente de charges qu’il a amorcé pour son propre compte et dont l’annonce a été faite dans une note au SSI en octobre 2004…

12 mai 2006
Décret de nomination du TSF Willy Raemakers, Grand Maître Mondial, Très Puissant Souverain Grand Commandeur, Grand Hiérophante du Rite. Que disent les Grandes Constitutions ? D’après l’ouvrage de Marconis de Négre « Le sanctuaire de Memphis » et les 92 grades des Disciples de Memphis à Montauban, l’Ordre était régi par le Grand Hiérophante et par 5 Conseils Suprêmes.(4)

21 janvier 1929
Constitution et règlements Généraux de l’Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm. Souverain Sanctuaire pour la France et ses Dépendances Lyon 1930. Le document signé Jean Bricaud, Grand Maître Général, ne fait mention à aucun moment de la Grande Hiérophanie.

3 mars 1981
Grandes Constitutions de l’Ordre Maçonnique Oriental du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm signées par Robert Ambelain le 3.3.1981 Article 27 ; L’autorité suprême du Rite est le Souverain Grand Maître Général. Il est détenteur de droit du 99°, suprême dignité du Rite. Le titre de Souverain Grand Maître Général a remplacé, dans l’usage courant, le titre traditionnel de Grand Hiérophante Mondial qui reste utilisé dans certaines circonstances.

Octobre 1991
Grandes Constitutions et Règlements Généraux modifiés par le Souverain Sanctuaire International, Gérard Kloppel en étant Souverain Grand Maître mondial. Article 38 ; seule modification à l’article 27 du document de 1981, le Titre traditionnel de Grand Hiérophante reste utilisé dans certaines circonstances (initiatiques)

13 mars 2007
Le seul changement intervient sur le plan initiatique.

Conclusions
Cet essai, bien modeste il est vrai, a été réalisé dans le seul but de rassembler à travers des écrits, l’histoire d’une des spécificités de notre RITE. Je me suis efforcé de ne pas porter critiques n’ayant aucune autorité en la matière. Personnellement je m’en tiendrais aux paroles du 1er degré de notre Rite, à savoir :« ÊTES VOUS FRANC MACON ? », « MES FRERES ME RECONNAISSENT COMME TEL. ». C’est-à-dire que l’on reconnaît un INITIE à ses MOTS, SIGNES et ATTOUCHEMENTS

(1) Histoire pittoresque de la Franc Maçonnerie.1844 B. Clavel p 54.
(2) Histoire pittoresque de la Franc Maçonnerie.1844 B. Clavel p.116
(3) Histoire pittoresque de la Franc Maçonnerie.1844 B. Clavel p.340
(4) Les Rites Maçonniques de Misraïm et de Memphis. Gastone Ventura.p 67
(5) Maçonnerie Egyptienne. Rose-croix et néo-chevalerie Gérard Galtier. P.156
(6) Les Rites Maçonniques de Misraïm et de Memphis. Gastone Ventura.p 91
(7) La Franc Maçonnerie Egyptienne Serge Caillet. P .168
(8) Les Rites Maçonniques de Misraïm et de Memphis. Gastone Ventura.p 67.
(9) Les Rites Maçonniques de Misraïm et de Memphis. Gastone Ventura.p.89
(10)La Franc Maçonnerie Egyptienne Serge Caillet. P .61
(11) Propos du SGMM Gérard Kloppel mars 1988 p.22
(12) Origine du Rite de Memphis Misraïm. J. Bricaud p.6
(12) La Franc Maçonnerie Egyptienne de Memphis Misraïm. Serge Caillet Tome 2 p 108
(13) Origine du Rite de Memphis Misraïm. J. Bricaud p.7
(14) Origine du Rite de Memphis Misraïm. J. Bricaud p. 10
(15) Origine du Rite de Memphis Misraïm. J. Bricaud p. 11
(16) Origine du Rite de Memphis Misraïm. J. Bricaud p. 12
(17) Les Rites Maçonniques de Misraïm et de Memphis. Gastone Ventura .p.170
(18) Essai sur l’histoire du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm en France par Albert Cools p.4
(19) Essai sur l’histoire du Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm en France par Albert Cools p.10

Point de vue sur la grande hierophanie

Au croisement du haut et du bas, de l’orient et de l’occident

Dans le passé, les grandes constitutions et règlements généraux adoptés lors des convents internationaux de 1936 (Bruxelles), 1930 (Lyon), 1890 (Paris) précisent tous que « le 99ième degré, suprême dignité du rite, est réservé au Grand Hiérophante Mondial. Dans les convents plus récents cette affirmation ne s’est jamais démentie. Actuellement certains maçons travaillant à notre rite doutent de la réalité de ce degré, pourquoi ?

Le passé grand maître Robert Ambelain avait défini un corpus initiatique dont la transmission exhaustive accompagnait la désignation du nouveau Grand Hiérophante. Or, ce corpus a été transmis partiellement à son successeur (ce qui est parfaitement exact : signalé dans un balustre du20 septembre 1990 de robert Ambelain à l’attention de G. K. suite à un désaccord entre les deux hommes : « …Tu ne le (Grand hiérophante) seras pleinement que lorsque je t’aurais remis les deux autres arcanes , car il y en a 3 en réalité, qui doivent s’ajouter à celui que j’ai t’ai confié lors de ton investiture… » ) Par la suite, les transmissions successives auraient affaibli (selon ses détracteurs) toujours un peu plus, le dépôt initiatique rattaché au 99ième degré. Et certains de conclure que R. AMBELAIN aura été le dernier grand hiérophante de l’ordre. Pour d’autres le corpus rituéliques précité aurait été inventé ex-nihilo par les maçons Malinger et Rombaut ce qui retirerait toute crédibilité à cet état initiatique. Je ne partage pas ces opinions.

En effet, nous entrons dans l’approche de la Grande Hiérophanie dans un domaine qui dépasse la dimension humaine. Notre Rituel dit » que ceux qui ont des oreilles entendent, que leurs yeux voient ….. et que leurs AMES COMPRENNENT « c’est à dire que leurs AMES prennent avec ». C’est essentiellement au niveau des AMES que la Grande Hiérophanie se communique. Et il y a eu de longues réflexions avant que cet article soit publié car les mots ont leurs limites ! Nous sommes loin de la transmission imaginée par nombre de nos propres frères du rite, c’est à la fois très simple et incompréhensible à notre état d’humain englué dans la pensée analytique et matérielle qui compte et quantifie. Pour connaître, au sens noble de ce mot, les âmes doivent vibrer en sympathie…

Sur la confusion entre l’écorce et l’amande

Si la grande hiérophanie résultait simplement de transmission de « pouvoirs psychiques » ou si elle était exclusivement d’essence cérémonielle ces maçons (ceux qui doutent) auraient « peut-être » (1) raison en disant que le 99ième degré serait perdu.

Ce n’est pas le cas, en effet, un grand hiérophante qui justifierait son état de développement spirituel, qui au final tend vers le centre de l’individualité humaine, uniquement par une simple transmission plus ou moins complête d’éléments initiatiques dont l’origine formelle historique est réellement incertaine (le fond traditionnel, lui, échappant de toute façon à « l’histoire »)se nierait en se posant comme vrai.

Car si à certains niveaux intermédiaires on ne peut transmettre que ce que l’on a reçu, à un autre niveau plus élevé on ne peut transmettre que ce que l’on EST (ou qu’en fonction de son ouverture spirituelle réelle).

Il faut donc, à mon sens, arrêter de fantasmer sur la transmission de la grande hiérophanie dont la fonction essentielle est de « relier le ciel et la terre » et permettre une communication descendante et ascendante . Si un agrégat de transmissions cérémonielles suffisait à l’obtention de cet état central, au sens que la tradition donne à ce mot, cela se saurait ! Que de travail économisé ! Les yogis arrêteraient leurs concentrations épuisantes, les derviches stopperaient leurs danses sacrées et les méditants ne méditeraient plus ! Tous viendraient frapper à la porte de notre ordre pour quémander cette transmission !

Il ne s’agit pas, évidemment, de nier l’importance des rites traditionnels qui sont comme autant de « véhicules » qui permettent de faciliter le voyage intérieur, d’obtenir la connaissance préalable indispensable, de participer à l’harmonisation de l’individu, de faciliter l’apprentissage de l’attention, de la concentration…. Mais les rites ont de moins en moins d’importance au fur et à mesure que l’initié approche de son but. Il arrive un moment où, pour un individu particulier, ils ont rempli leur rôle, l’initié est alors proche de l’adeptat mineur.

Je vous engage donc à bien distinguer l’écorce (l’apparence) de l’amande (l’expérience spirituelle) dans un domaine où les avis sont partagés.

Une confusion entre des aspects religieux et initiatiques peut expliquer ces divergences.

Certains comparent, par exemple, l’état décrit dans le rite « comme le point central » avec l’ordination sacerdotale, qui se confère rituellement, et permet la communication avec le niveau céleste en vue de faire descendre une grâce.

Mais l’initiation, au sens profond de ce mot, n’est pas une simple communication avec le céleste elle vise à dépasser l’état humain, à remonter le fil, à permettre le passage vers des états élevés, de plus en plus inconditionnés.

Dans cette perspective, le « point central » , n’est pas la fin du chemin mais le début d’une autre étape : élévation sur l’axe vertical. Un religieux ayant reçu l’ordination sacerdotale peut-être qualifié pour exercer sa fonction sans toutefois être qualifié pour recevoir l’initiation. Il faut bien distinguer l’ordination sacerdotale (religion) de l’initiation sacerdotale.

Il me semble que bien des querelles et des chamailleries pourraient s’apaiser d’elles-mêmes si chacun faisait l’effort de séparer clairement l’exotérisme religieux de l’initiation. Ce qui n’est pas simple, il faut en convenir, du fait de la richesse des apports exotériques, religieux et ésotériques constituant notre ordre.

En réalité, l’essence de la grande hiérophanie est un « état d’être » et plus précisément « un état de l’être » . Cet état, n’est ni spécifique à l’initiation reçue à Memphis-Misraïm, ni même à la maçonnerie en général. Il s’agit d’une étape classique de l’initiation universelle de tous les temps et de toutes les époques dans la mesure où sa réalité est véritablement « hors du temps » En effet aucun degré ne saurait être supérieur à l’adeptat mineur et encore moins à l’adeptat majeur.

Sur la notion de pontife

Le grand hiérophante idéal est un « pontife » du latin pontifex, étymologiquement « celui qui fait le pont (entre les dieux et les hommes) ». Cet état de conscience ne résulte pas de la transmission de mystérieux pouvoirs psychiques, il est tout simplement le fruit d’une grande simplification intérieure.

Cela est magnifiquement traduit dans l’évangile selon Matthieu Chapitre 18 : « Je vous le dis en vérité, si vous ne vous convertissez et si vous ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. C’est pourquoi, quiconque se rendra humble comme ce petit enfant sera le plus grand dans le royaume des cieux. »

Cet humilité, cette simplicité, ce retour à l’enfance, n’est pas propre à l’enseignement de Jésus. Avec d’autres mots, cet « état d’être » est décrit dans de multiples traditions. Dans l’antiquité, il se confondait avec la fin des petits mystères, dans la mystique musulmane il prend le nom d’El-insânul-qadîm « l’homme primordial », c’est aussi Tchenn-jen « l’homme véritable » du taoïsme.

Comment reconnaître ceux qui sont proches de leur centre ? L’équanimité est la première qualité à atteindre et certainement la plus évidente à discerner chez les initiés effectifs. Cette qualité est une disposition de détachement et de sérénité. Elle résulte d’une pratique spirituelle vraie. Elle permet l’acceptation de soi-même et des circonstances externes, une confiance inébranlable dans ces choix de vie, une volonté remarquable.

En l’absence d’altérations fonctionnelles du cerveau toujours possibles, un initié arrivé à ce stade n’abandonne pas, ne se décourage jamais quelque soit les contraintes, obstacles, attaques dont il peut être l’objet. Comme dit R. Guénon citant les textes taoïstes : « le sage reste tranquille au centre de la roue cosmique, quelles que puissent être les circonstances et que même l’effondrement de l’univers ne lui causerait aucune émotion » Un initié qui n’aurait fait fleurir en lui-même l’équanimité ne peut pas être un instructeur spirituel. L’équanimité permet ensuite l’éclosion de la compassion, de l’amour, de la joie. Un être « en approche du centre » se reconnaît aux qualités précitées, il avance sereinement, décide sûrement, il est stable.

Sans atteindre forcément l’idéal de pontife quelques maçons ont fait un bout de chemin vers le centre. Il ne s’agit pas obligatoirement de détenteurs de « hauts grades » car la propédeutique de la maçonnerie symbolique suffit, pour qui comprend bien la notion d’opérativité, pour rendre effectif ce qui n’était que virtuel. Entre ces frères se créent des liens non matériels qui renforcent et animent l’égrégore de l’organisation initiatique. Le grand hiérophante doit être choisi parmi eux, sinon le risque est grand de voir « le poisson pourrir par la tête » suivant l’adage taoïste. Ce qui est déjà arrivé dans le passé au sein de notre ordre dans les circonstances que nous connaissons tous, après le départ de R. Ambelain.

Sur l’unicité de l’ésotérisme et le respect de la forme des voies

La filiation officielle se traduit nécessairement par des documents attestant la passation de l’autorité spirituelle (il est impossible de s’autodéclarer 99ième !). Cependant aucun document n’a jamais traduit le niveau spirituel d’un être. Les éventuelles transmissions cérémonielles ou psychiques ne sont pas non plus une garantie. A ce stade de la réflexion, il faut se souvenir qu’il n’existe aucune contradiction entre les vraies traditions : elles sont toutes des expressions diverses d’une vérité unique. Encore une fois, toutes les voies initiatiques véritables conduisent au même état d’être, que les maçons appellent « la chambre du milieu ».

Les contradictions que certains croient discerner ne sont que superficielles et souvent traduisent l’incompréhension de telle ou telle partie d’une doctrine qui s’est « contextualisée » mais dont le coeur demeure inchangé. Ainsi un yogi, un soufi, un bouddhiste malgré leur chemin différent peuvent vivre un même éveil.

Rappelons à ce propos que notre précédent grand maître mondial immédiat C.S., outre son engagement maçonnique, est chef spirituel d’une confrérie de soufis. Sa nomination au degré de Grand Hiérophante fut un événement d’une portée immense qui passa inaperçu au regard de la plupart des observateurs. A l’époque, la grande hiérophanie avait perdu de son prestige. L’ordre vivait une dissidence importante qui ouvrit la porte à d’autres départs notamment vers le Grand Orient de France. En France les grandes obédiences n’avaient plus aucune considération pour notre ordre.

Pourtant c’était, à ma connaissance, la première fois depuis le 18 mars 1314 date à laquelle Jacques de Molay et Geoffroy de Charnay furent livrés aux flammes que la mission très ésotérique de l’ordre des templiers, faire un lien entre les ordres initiatiques d’orient et d’occident, a trouvé un début de restauration. Depuis, et c’est une vérité, le pur baiser mystique fleurit en notre ordre assurant la transmission effective d’une Bénédiction principielle qui nous aide et nous soutient sur le chemin de la réalisation C’est en ce sens que la grande hiérophanie unit orient et occident…. Mais revenons à la notion d’éveil.

Dans certains cas, après un travail acharné effectué durant des années le fruit est mûr, pourtant le voile ne se déchire pas. Alors une aide externe d’un être plus éveillé (quelque soit son chemin) s’avère nécessaire. Il ne s’agit pas vraiment, pour être rigoureux, d’une transmission mais d ‘une mise en condition pour que la fleur de l’éveil commence à éclore.

Il faut cependant être vigilant, si toutes les voies convergent cela ne veut pas dire qu’il faut tout mélanger ! Un maître spirituel doit enseigner dans une voie spirituelle donnée en respectant ses formes et ses règles. Si ce n’est pas le cas, c’est que, quelque part, il souhaite entraîner ceux qui le suivent vers une autre voie, ou il se leurre, ou il est lui-même manipulé. La maçonnerie se suffit à elle même, elle n’est l’antichambre d’aucune autre société « plus secrète ».

Pour conclure…

Un conseil : observez bien ceux qui se prétendent investis de fabuleuses transmissions, observez aussi leurs compagnons proches. Sont-ils humbles ? Sont-ils sur la voie de l’éveil ? Agissent-ils dans le désintéressement ? Ne confondent-ils pas initiation cérémonielle et initiation effective ? Religion et initiation ? Leurs actes passés et présents traduisent-ils leur équanimité ? Puis mettez en pratique cette devise (2) « L’arbre se reconnaît à son fruit »

Le 99 ième grade se fonde principalement sur l’effectivité initiatique . Le Grand Hiérophante n’est pas un saint, ce n’est pas forcément un grand sage, quelqu’un de parfait, mais c’est un maître efficient, parmi d’autres, qui approche de son centre et montre comment, par sa grande vigilance, sa modestie, sa méditation, sa prière, les bénédictions dont il est un des dépositaires, il est possible de transférer sur le plan horizontal ce que l’on a reçu sur le plan vertical.

En outre, sa plus belle légitimité résulte de son devoir de servir sans relâche et sans esprit de profit, l’organisation initiatique qu’il anime spirituellement. Que la transcendance puisse inspirer les détenteurs de cette haute mission dans le choix de leurs successeurs !

(1) « peut-être’ car il est évidemment possible et probable que R. Ambelain ait transmis la totalité des éléments tradititionnels dont il disposait à un autre personnage, plus discret, que G.K.

(2)origine évangile de Matthieu, paragraphe « sur les faux prophètes » CHAP. XII, 33, JUSQU’AU VERSET 38

A Ordem Maçonica e as Maçonarias

Société discrète, philanthropique et initiatique prônant la fraternité, les membres sont regroupés en loges et ces dernières en obédiences.

Il faut distinguer l’ordre maçonnique qui est universel des « francs-maçonneries » qui sont des tentatives de « corporifier » les principes fondateurs au sein organisations humaines qui se sécularisent en s’adaptant aux époques, aux cultures, aux mentalités.

Le mot initiatique est important. Etre initié c’est entrer dans un ordre dont l’objet est d’étudier les mystères de l’Etre et qui propose des outils pour aider ses membres à évoluer spirituellement.

Historiquement l’initiation de métier permettait de s’intégrer dans le corps social de la société. Pour être scribe, forgeron, maçon, chevalier ou roi il fallait-être initié.

Le vrai, le seul secret maçonnique s’inscrit dans les cœurs, comme la proclame le chant du maître :

« Qui peut révéler l’art royal ?

– Ou chanter ses secrets en un chant ,
– Ils sont gardés de sûre façon
– Dans le coeur du maçon
– Et appartiennent à l’ancienne loge »

La franc-maçonnerie utilise des rites différents. Le rite de Memphis-misraïm se caractérise par un esprit spécifique avec des références à l’Egypte ancienne et à l’hermétisme. C’est le rite le plus ésotérique de la franc-maçonnerie actuelle (Cf les rubriques correspondantes).

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